Auto-interview d'ouverture
- Peux-tu te présenter ?
Je m'appelle Patrick et je me
lance dans la restauration d'un petit voilier que j'avais repèré depuis
fort longtemps. C'est un Corsaire.
- Quel est son nom ?
- Il est inconnu, on poursuit les recherches.
- Pourquoi Zygomar alors ?
- Ce n'est pas son nom,
juste un pseudo pour les forums. Parce que j'adore le film Liberté Oléron, je
suis un peu dans cet état d'esprit.
- Son age ?
- Il date de 1960. Il a appartenu à des scouts suisses qui ne devaient pas bien savoir l'entretenir.
- C'est quoi au juste un Corsaire ?
- Un voilier transportable de 5,50m construit dans les années 50 à nos
jours. Son architecte c'était Jean-Jacques Herbulot. Celui là a été
construit par le chantier Amiguet, qui en a construit environ 850 et dont le dernier date de 2004. Le mien, c'est le numéro 32 de sa série.
- Il est en quoi ?
- En contreplaqué marine acajou. C'est très robuste et à un coût raisonable.
- Pourquoi un corsaire ?
- Super ambiance. Ca va plus loin que le bateau lui-même. Le Corsaire, c'est la classe de monotypie (tous identiques) habitable la plus vivante au monde. Ce
week-end, il y avait environ 50 corsaires de tous ages sur le Lac de
Neuchatel pour Régatissima. La classe corsaire France est très active et les conseils et entraides nombreux.
- Pour combien de temps de travaux ?
- Selon le temps et les sous disponibles. 6-8 mois ?
- Il
est en quel état ?
- Pas trop mal. La contre quille, le puit de dérive
sont à refaire. Un trou et pas mal d'impacts dans les bordés. Pas de
gréement ni d'accastillage. Son précédent propriétaire avait commencé à poncer la coque. A part ça, ça va, il y a pire.
- Tu vas le restaurer tout seul ?
- Oui et non. Je vais le faire avec l'association Les Vieux Safrans
à Seynod (74) un chantier nautique sur l'entraide. J'aide les copains et ils
m'aident, et les cadres de l'association promulguent des conseils et
assistent. Quand on a fini, si on a le temps, l'énergie, les compétences et surtout qu'on a la fibre didactique (c'est à dire ni intégriste, ni complètement attentiste), on fait bénéficier un autre du savoir-faire qu'on a ainsi acquis.
- Et tu te sens de faire tout ça ?
- Ca me fait un gros noeud
au ventre car maintenant que je connais l'historique de ce bateau, je
veux le traiter avec le respect qu'il mérite, à l'authentique. Mais je
pense avoir choisi le bon chantier et j'ai déja beaucoup de conseils de
la part des autres consairistes.
- Bon alors on attend de voir.
- En fait j'ai pas mal de photos à mettre sur le blog, dès que j'ai le temps je commence.